Paper Mario : The Origami King était annoncé comme le gros jeu de l’été par Nintendo. Le seul de son catalogue avant un long moment également… C’est une licence que j’aime beaucoup, et j’avais hâte de mettre la main dessus ! Le dernier en date, Color Splash sur Wii U, m’avait énormément plu.
Que dire de ce nouveau titre ? Plutôt chiffon ou beaux-arts ?
L’origami comme danger !
Qui aurait pu croire que l’origami serait un jour relégué au rang d’ennemi ? Et pourtant, c’est le cas dans Paper Mario : The Origami King. Tout commence avec une Princesse Peach tout en volume, mais pas très volubile et surtout plutôt agressive. Elle ne supporte plus la platitude ni les Toads, et cherche à attirer Mario dans son camp. Le tout avec des dialogues très connotés papier plié.
Dans les sous-sols, Mario libère Olivia grâce son nouveau pouvoir. Les Bras Multi-Pliés : les bras de Mario s’allongent comme une guirlande de papier crépon (celles faites par les enfants à Noël) et peuvent agripper toutes sortes de choses. Ici, un morceau de mur qui libère ce petit être jaune en origami. Une gestion avec le gyroscope qui n’est d’ailleurs pas toujours très évidente, surtout en mode portable, bien que désactivable.
Au même étage se trouve également Bowser, tout plié mais pas encore transformé en origuerrier. Ses sbires par contre subissent ce sort et deviennent ainsi des ennemis à combattre. Le jeu s’orientera ainsi tout du long : chaque personnage en papier plat sera un allié, tandis que les versions origami, les origuerriers, seront des ennemis.
En cause de toute cette pagaille, Olly, le frère d’Olivia ! Un papier origamisé dont la volonté est de plier tous les Toads et de transformer tout le Royaume Champignon en origami ! La raison profonde ne sera dévoilée qu’en fin de jeu, mais je n’en dirai pas plus. Toujours est-il qu’Olly s’empare du château de Peach. 5 serpentins de couleurs l’entourent, puis l’emportent au loin…
Un tout nouveau système de combat
Les premières minutes de jeu sont également l’occasion de dévoiler le nouveau système de combat. Totalement différent des autres opus, celui-ci opte pour une disposition sur une grille ronde, composée de panneaux à coulisser. 4 cercles et 12 tranches, pour varier les déplacements circulaires et transversaux.
Avec un fonctionnement différent selon le type de combat.
Contre les origuerriers classiques
Lors des phases d’exploration, Mario va rencontrer un grand nombre d’ennemis origamisés. Si une attaque sautée ou au marteau ne suffit pas à les éliminer, le combat commencera immédiatement. Et s’ils sont plusieurs aux alentours, le combat sera constitué de plusieurs vagues.
Les ennemis sont répartis sur les cases des panneaux, Mario au centre, et le joueur dispose d’un temps limité en début de combat pour les déplacer et rendre les attaques plus efficaces. Ces petits casse-têtes donneront un bonus d’attaque s’ils sont correctement résolus.
Bottes et marteaux sont toujours présents, accompagnés des objets classiques comme la fleur de feu. Toutefois, il ne m’est que très rarement venu à l’idée de les utiliser. Mais surtout, avec ce système, pas de saut multiple sur un même ennemi. Les attaque se font en ligne, ou sur un bloc de 2×2 cases (avec le marteau).
Les habitudes prises dans les précédents opus sont donc à revoir complètement ! Par contre, toujours pas de points d’expérience gagnés à l’issu du combat. Uniquement des pièces, et un gros paquet de confettis. Du coup j’ai eu tendance à les éviter autant que possible, même si ce n’est pas toujours la meilleure idée. Certains ennemis renferment des secrets bien gardés, dévoilés uniquement lors de leur défaite.
Les combats de boss
Quand Mario devra affronter un boss (plus ou moins puissant), le système est totalement revu. Le cercle de combat est toujours présent, mais Mario se situe à l’extérieur, tandis que l’ennemi est placé au centre. Sur les différentes cases se trouve divers objets et flèches. Pendant le temps imparti avant l’attaque s’opère alors une intense réflexion pour amener Mario sur l’ennemi, avec la bonne attaque, et si possible plus puissante.
Chaque boss aura ses spécificités, qu’il faudra apprendre à connaître pour choisir la bonne attaque au bon moment : saut, marteau, ou pouvoir spéciaux des origamis comme les bras multi-pliés, ou d’autres à apprendre en cours de route. Contrairement aux ennemis basiques, ces boss vont agir sur le plateau, et mettre des bâtons dans les roues de Mario. La réflexion est alors plus intense, et le combat plus dynamique, et plus intéressant.
Quel que soit le type de combat, le nombre de mouvements est toujours limité, mais le temps peut être élargi moyennant finance. De même, quelques Toads présents dans les gradins vous encourageront, et vous donneront même un petit coup de main contre quelques pièces de monnaie… Mais la récompense finale est alors amoindrie.
5 serpentins, 5 mondes totalement différents
Paper Mario : The Origami King fait honneur aux autres jeux de la licence sur le côté exploration. Le château de Peach étant enroulé de 5 serpentins de couleur, l’histoire se répartit en 5 mondes variés, sans compter le château en lui-même.
Un des gros points forts du jeu selon moi, c’est la variété des mondes proposés, et des missions à réaliser pour venir à bout du serpentin correspondant. Forêt, rivière, parc d’attraction japonais, Canada en automne, désert, monde enneigé… tout y passe, mais de manière assez innovante, et avec une magnifique réalisation, aussi bien visuelle que musicale.
Sans surprise, le chapitre se terminera par un combat de boss, représenté par un objet de papeterie en image réelle, qui tranche beaucoup avec les graphismes de Paper Mario. Mais pour arriver jusque là, la route sera longue.
Tout d’abord, Mario devra trouver l’antre d’un Espli (oui, espli, ce n’est pas une faute d’orthographe…), sorte d’esprit élémentaire, puis le combattre pour assimiler son pouvoir. Terre, Eau, Feu, et… Glace. Légère incohérence sur ce point, je m’attendais à voir du vent et pas de la glace, mais passons. Petite remarque aussi sur ces Espli qui m’ont beaucoup fait penser aux Pokémon.
Mais pour atteindre l’antre des Espli, le chemin sera également semé d’embûches. Un monde demandera à Mario de trouver un traducteur et de comprendre les symboles de divers monuments, un autre lui demandera de faire le ninja dans une maison aux mille pièges, tandis qu’un autre le fera parcourir les mers à la recherche de la bonne île. Ce dernier monde étant très fortement inspiré d’une autre licence de Nintendo, par son ambiance et ses missions… Les clins d’œil sont très fréquents tout au long du jeu, j’adore !
Déjà que l’exploration est assez longue, tout est fait pour que vous ne vous pressiez pas. Dans chaque partie de la carte, vous aurez un tas de choses à faire ! Tout d’abord boucher les trous ici et là, à l’aide des confettis obtenus en combat et en tapant sur tout ce qui bouge. La mission la plus importante, car certains trous à reboucher sont indispensables pour continuer l’aventure.
Sous les trous, le montage du décor est apparent, rendant le monde de Paper Mario encore plus vrai, et non plus sorti d’un livre.
Le reste n’est que bonus, et sera surtout à faire pour atteindre le 100%. Vous aurez à trouver tous les Toads cachés un peu partout. Certains beaucoup mieux que d’autres, mais ils sont généralement sous la forme d’un petit animal origamisé. Ce sont ces mêmes Toads que vous retrouverez en combat pour vous aider si besoin. D’autres auront tout de même une petite importance, donc ne laissez pas ce sujet complètement de côté.
Enfin, des blocs ? et des trésors sont éparpillés dans chaque zone. Là encore plus ou moins bien cachés ! Le jeu ne sera complet que lorsque vous aurez tout trouvé ! Et même avec les quelques aides obtenues au cours de l’aventure, ce n’est parfois pas si simple. Je suis encore loin du 100%, même si j’ai pu compléter certaines zones, et j’en suis à environ 30 heures de jeu !
Editeur : Nintendo (développé par Intelligent Systems)
Supports : Switch
Tarif Switch : 59,99 €
Jeu testé fourni par La Boite Com Concept.
Pour vous le procurer en version physique en me soutenant, c’est par ici !