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[Test] VOEZ, sublime jeu musical (Switch)

VOEZ - Ecran titre

 

 

VOEZ est un jeu musical, disponible sur smartphone bien avant d’arriver sur Switch. Il fut annoncé tardivement, peu avant le lancement de la console, et ce fut une grande surprise de le voir finalement dans le line-up du 3 mars ! Autre chose étonnante, mais plutôt évidente quand on y pense, il n’est possible d’y jouer que sur la tablette, le jeu étant uniquement basé sur le tactile. Je vous conseille même d’y jouer sans les Joy-Cons, surtout si vous avez de petites mains…

Que donne donc le jeu sur Nintendo Switch ?

 

Un jeu musical complet

Dès l’introduction du jeu, on se retrouve plongé dans des musiques dignes des meilleurs animés, avec une cinématique qui pourrait elle-même être un générique. Il est tout à fait possible de passer cette intro mais n’en faisons rien, elle est déjà très belle et n’augure que du bon pour la suite ! Le tutoriel est présenté tout de suite après, ce qui n’est pas plus mal car le jeu s’annonce tout de même complexe… Le principe en lui-même est très simple, comme beaucoup de jeux musicaux. Des notes apparaissent à l’écran, en rythme avec la musique, et il faut appuyer dessus quand elles croisent la ligne de base. Simple n’est-ce pas?

 

 

Et bien pas tant que ça, évidemment! Il faut savoir déjà qu’il y a plusieurs types de notes possibles. Les noires simples qu’il suffit de toucher, les barres noires où il faut rester appuyer dessus, et parfois même se déplacer horizontalement en plus, les flèches bleues qu’il faut faire glisser du côté de la flèche, et les blanches que l’on peut tapoter ou faire glisser de l’une à l’autre quand elles sont très rapprochées.

Voilà pour les différentes notes. Vous aurez pu remarquer sur les captures d’image qu’elles descendent le long de lignes verticales, et que la ligne de base est horizontale. Ceci ne change jamais. Par contre, les lignes verticales ne sont pas fixes, elles apparaissent et disparaissent au cours de la chanson, ou se meuvent pendant la chute de la note, plus ou moins vite. Et c’est ici que ça se complique ! Plus on augmente la difficulté, plus le nombre de notes augmente et il faut être particulièrement habile de ses mains (et ne pas avoir de problèmes aux yeux) pour réussir à tout combiner !

 

 

Par contre, il est un peu difficile de bien comprendre quoi faire dès le début. Je me suis retrouvée face à une grille de jaquettes classées par ordre alphabétique, et à part en sélectionner une pour la jouer, je ne voyais pas trop quoi faire d’autre… C’est en creusant un peu et en touchant un peu tous les losanges que les différentes options deviennent évidentes. Les chansons peuvent être triées par ordre alphabétique, mais aussi de niveau (beaucoup mieux quand on débute, comme moi, et qu’on a un peu peur des chansons plus difficiles). Par contre il y a plusieurs difficultés, qui doivent être sélectionnées en bas à droite : Easy (niveau 1 à 8), Hard (6 à 15) et Spécial (9 à 16, me demandez pas pourquoi certains se recoupent…). Les chansons sont les mêmes pour chaque difficulté, il n’y a que la quantité de notes et leur vitesse qui changent, ce qui est bien suffisant ! Il y a au total 116 chansons actuellement, soit 348 musiques à jouer avec toutes les difficultés. Sans compter les futures chansons qui seront rajoutées par la suite via des mises à jour gratuites.

 

 

Question score, c’est un peu approximatif également, et pas toujours facile de savoir ce qu’il en est. Le rang maximal (S) est atteint à partir du moment où aucune note n’a été ratée, et un petit carré bleu vient agrémenter la jaquette (jaune dans le cas d’un « full perfect »). Ensuite, il diminue en fonction du nombre de ratés et des précisions des notes réussies. C’est surtout avec cette précision que j’ai eu un peu de mal. Je n’ai compris que bien plus tard que c’était la couleur du grand losange lumineux quand on atteint une touche qui nous indiquait le degré de réussite (arc-en-ciel pour un « max perfect », puis orange, et bleu pour un normal). Pas toujours pratique quand on cherche à s’améliorer, mais une fois cette subtilité intégrée tout devient plus clair!

 

 

 

Apprentie Jean-Michel Jarre

A chaque chanson, je suis émerveillée par la beauté de la jaquette, puis du tableau qui s’enchaîne. Il y a de tous les genres comme musiques, douces, rock, dance…, certaines sans paroles, d’autres avec, en japonais ou en anglais. Mais elles ont toutes le mérite d’être superbement réalisées ! Comme je le disais juste avant, pendant la chanson, les lignes verticales ne se contentent pas de rester fixes à attendre que la note tombe. Bien au contraire, elles réalisent un véritable spectacle de lumière associé à la musique. Chaque barre est en effet entourée d’une colonne de lumière, dont la taille, l’intensité et la couleur varient au cours de la chansons, parfois en accord avec les notes touchées. Cela donne un petit air de concert de Jean-Michel Jarre et on a envie d’aller plus loin, mais le rythme reste dicté par la chanson en cours.

Le tout est vraiment beau et les premiers temps j’ai eu du mal à décrocher de l’écran, alors qu’il faut quand même se concentrer avant tout sur les notes en elle-mêmes! Par la suite on n’y fait plus tellement attention tellement il y a de notes à gérer…

 

Ne pas s’attarder sur la beauté des jeux de lumières, d’autres notes arrivent…

 

 

Une histoire touchante

Dès l’introduction du jeu, le ton narratif est donné, quand le joueur se retrouve face à une sorte de générique d’un animé japonais. Car VOEZ n’est pas qu’un jeu musical où les chansons s’enchaînent, et cette cinématique n’est pas juste là pour faire jolie et montrer une des chansons. C’est aussi une histoire à découvrir, celle d’une jeune lycéenne passionnée par la musique.

 

 

Il est vrai que le journal apparaît dans le menu dès le début, mais il n’est pas encore débloqué, donc on ne sait pas trop quoi en faire et on passe de suite aux chansons. Mais ensuite, des pages se débloquent en fonction de notre progression dans le jeu. Le prologue, puis les chapitres les uns après les autres se dévoilent petit à petit, dès que les conditions sont remplies. Et pour avancer dans l’histoire, autant vous préparer parce qu’il faudra faire de bons scores assez rapidement sur les niveaux du mode spécial !

 

 

Le journal est composé de 76 morceaux à découvrir, sous différentes formes. Les premières pages sont des tableaux dessinés à la main, puis il y a des dialogues, des notes, des pages d’un journal intime, et même des tweets ! Toutes les formes y passent, et plus on avance dans l’histoire, plus on s’attache aux personnages et on a envie d’en savoir plus. Pour moi il y a 2 options : soit le joueur enchaîne toutes les musiques dans tous les modes en essayant d’avoir le meilleur score, ce qui finira par tout débloquer, soit il ne fait que les chansons nécessaires au fur et à mesure et navigue entre la playlist et le journal. J’ai fait un peu des deux, et si parfois c’est sympa d’enchaîner les musiques, à d’autres moments une pause lecture est appréciable ! Et dans tous les cas, nos yeux en prennent plein la vue.

 

 

 

Un contenu conséquent

Si on regarde les 116 chansons disponibles, c’est déjà pas mal, et bien plus que la version gratuite sur smartphone (les musiques supplémentaires y étant payantes). Lors du portage du jeu sur Switch, les développeurs ont même annoncé que certaines musiques étaient exclusives à cette version! De plus, la durée de vie du jeu est prolongée avec les différents niveaux de difficulté et surtout avec le mode histoire qui oblige plus ou moins à toutes les jouer. Par ailleurs, une mise à jour gratuite serait déjà en préparation. Elle est synonyme de nouvelles musiques, et peut-être d’une suite à l’histoire, pourquoi pas…

Et il y a un petit plus anecdotique mais qui peut motiver les plus fans du genre : la collection d’avatars. Il est en effet possible d’obtenir différents avatars grâces aux clés gagnées en débloquant des pages du journal. Étonnamment, c’est un petit oiseau qui va nous fournir nos nouvelles icônes, au nombre de 3 à chaque fois. Mais elles sont distribuées aléatoirement, sans considérer si on la possède déjà ou pas. Ce serait trop facile sinon… Ces icônes sont des portraits des personnages d’humeurs différentes, des objets relatifs au jeu, des artworks… et on peut modifier notre avatar à volonté avec celles qui ont été obtenues.

 

 

Un grand coup de coeur pour ce jeu, bien plus que je ne l’aurais cru finalement. Les musiques et les graphismes sont magnifiques, que ce soit dans les simples jeux de lumières en cours de chansons, la cinématique de début ou les tableaux et autres illustrations du journal. Rien que pour ça il vaut le coup, même si une démo n’aurait pas été de trop ! Pour ça si besoin il y a la version smartphone pour s’y essayer. Par contre attention aux petites mains, bien penser à enlever les Joy-Con et ne jouer qu’avec la tablette pour atteindre le centre de celle-ci ! Il faut s’accrocher pour avancer dans les difficultés, mais on prend la main petit à petit.

 

Mon avis : 8,5/10

Gameplay :
Scénario:
Bande sonore / graphismes :
Durée de vie :
Coup de coeur :
   
   
   
   
   

 

Points positifs
– Le petit scénario, rare pour un jeu musical…
– Les musiques magnifiques
– Les effets de lumières également
Points négatifs
– … mais d’intérêt plutôt limité
– Chapitres à débloquer avec des chansons de haut niveau très vite
– La complexité peut en décourager plus d’un

 

Editeur : Circle Entertainment (développé par Rayark Inc.)
Supports : Switch, Android, iOs
Tarif Switch : 20,99 €
Jeu testé fourni par Circle Entertainment.

 

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